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L’UE menace de taxer lourdement les véhicules électriques chinois

La Commission européenne a menacé d’imposer des droits de douane supplémentaires sur les importations de véhicules électriques en provenance de Chine, accusant ce pays d’octroyer des “subventions injustes” à ses constructeurs. “La Commission a provisoirement conclu que la chaîne de valeur des véhicules électriques à batterie (BEV) en Chine bénéficie de subventions injustes, ce qui constitue une menace de préjudice économique pour les producteurs européens”, a précisé l’Exécutif, affirmant qu’il était dans l’intérêt de l’UE de “remédier aux effets des pratiques commerciales déloyales constatées en imposant des droits compensateurs provisoires”.

Les véhicules fabriqués dans les usines chinoises étaient jusqu’ici taxés à hauteur de 10%. Bruxelles prévoit notamment d’augmenter ces droits, à partir du 4 juillet, à 17,4% pour BYD, 20% pour Geely et 38,1% pour Saic. Le montant imposé diffèrera en fonction des niveaux de subventions publiques perçus par les entreprises.

Baisse continue du dollar dans les réserves de change

Le dollar, qui continue de céder du terrain face aux devises non traditionnelles dans les réserves de change mondiales, demeure toutefois la principale monnaie de réserve, a indiqué le Fonds monétaire international (FMI). Selon l’institution financière internationale, la prédominance du dollar dans l’économie mondiale a encore récemment pu être observée, étant donné que la robustesse de l’économie américaine, le resserrement de la politique monétaire et l’intensification des risques géopolitiques ont contribué à valoriser davantage le billet vert.

Toutefois, la fragmentation économique et la potentielle réorganisation de l’activité économique et financière mondiale en blocs distincts pourraient encourager certains pays à utiliser et à détenir d’autres monnaies internationales et de réserve, selon le FMI. Force est de constater que «la baisse de la part du dollar au cours des deux dernières décennies n’a pas été contrebalancée par l’augmentation des parts des autres principales monnaies, que sont l’euro, le yen et la livre, note la même source. Au lieu de cela, c’est la part des  monnaies de réserve non traditionnelles qui a augmenté, notamment celle du dollar australien, du dollar canadien, du renminbi chinois, du won sud-coréen, du dollar singapourien et des devises nordiques». Les récentes données provenant du rapport du FMI sur la Composition en devises des réserves de change (Cofer) indiquent une baisse progressive continue de la part du dollar dans les réserves de change des banques centrales et des Etats.

Le chômage dans la zone Ocde stable à 4,9%

Le taux de chômage dans la zone Ocde est resté stable à 4,9% en avril 2024, demeurant inférieur ou égal à 5% depuis avril 2022, indique l’Organisation de coopération et de développement économiques. En avril, le taux de chômage mensuel est resté inchangé dans 25 pays de l’Ocde, a baissé dans 4 pays et a augmenté dans 3 autres, précise  l’Organisation internationale. Cinq pays de l’Ocde ont enregistré un taux inférieur ou égal à 3% dont le Japon, le Mexique, la Corée et la Tchéquie, tandis que le taux de la Colombie, de la Grèce et de l’Espagne était supérieur à 10%, relève-t-on.

Le nombre de chômeurs dans la zone Ocde a légèrement diminué en avril pour atteindre un total de 34,1 millions, restant stable ou diminuant dans 18 pays, la baisse la plus importante ayant été enregistrée en Colombie. Dans l’Union européenne (UE) et la zone euro, le taux de chômage en avril 2024 est resté à des niveaux historiquement bas de 6%, respectivement. En dehors de l’Europe, les taux de chômage en avril 2024 sont restés stables ou ont augmenté dans tous les pays de l’Ocde, à l’exception de la Colombie. Les taux de chômage du Canada et des Etats-Unis sont restés globalement stables en mai 2024, à 6,2% et 4% respectivement.

La Banque mondiale relève ses perspectives de croissance

Selon la dernière édition des Perspectives économiques mondiales, la croissance mondiale devrait se stabiliser en 2024 pour la première fois depuis trois ans, mais à un niveau relativement faible par rapport aux tendances historiques récentes. La croissance mondiale devrait se maintenir à 2,6% en 2024 avant de remonter légèrement à 2,7% en moyenne en 2025-2026, prévoit le rapport de la Banque mondiale. Soit un niveau bien en deçà de la moyenne de 3,1% enregistrée au cours de la décennie précédant la pandémie de Covid-19. D’après ces prévisions, dans 60% des économies, qui représentent ensemble plus de 80% de la population mondiale et du PIB mondial, la croissance sur la période 2024-2026 sera plus lente qu’au cours de la décennie pré-Covid. Dans l’ensemble des économies en développement, la croissance devrait légèrement fléchir par rapport à 2023, pour s’établir en moyenne à 4% en 2024-2025. Elle devrait s’accélérer dans les pays à faible revenu, pour atteindre 5% en 2024, contre 3,8% en 2023. Dans 75% d’entre eux, toutefois, les perspectives de croissance pour 2024 ont été revues à la baisse par rapport aux prévisions établies en janvier. Dans les économies avancées, la croissance devrait rester stable à 1,5% en 2024 avant de progresser à 1,7% en 2025. «Quatre ans après les bouleversements provoqués par la pandémie, à laquelle ont succédé conflits, inflation et durcissement monétaire, la croissance économique mondiale donne des signes de stabilisation», souligne le premier vice-président et économiste en chef du Groupe de la Banque mondiale. Et les prévisions économiques sont encore plus préoccupantes pour les pays les plus pauvres du monde, qui pâtissent en outre du lourd fardeau que constitue le service de la dette, de possibilités restreintes sur le plan des échanges commerciaux et de la survenue d’épisodes climatiques coûteux. Les économies en développement devront trouver des moyens d’encourager l’investissement privé, de réduire la dette publique et d’améliorer l’éducation, la santé et les infrastructures de base. Les plus pauvres d’entre elles —en particulier les 75 pays admis à bénéficier des financements concessionnels de l’Association internationale de développement— ne pourront pas y parvenir sans l’aide de la communauté internationale». L’inflation mondiale devrait refluer à 3,5% en 2024, puis 2,9% en 2025. Cette baisse est cependant inférieure aux projections établies il y a seulement six mois, ce qui devrait inciter nombre de banques centrales à faire preuve de prudence dans l’abaissement des taux directeurs. Les taux d’intérêt mondiaux devraient rester élevés au regard des tendances récentes, pour s’établir autour de 4% sur la période 2025-2026, soit environ le double des taux moyens enregistrés entre 2000 et 2019. «Les prix des denrées alimentaires et de l’énergie se sont tassés dans l’ensemble du monde, mais l’inflation sous-jacente est encore relativement élevée et pourrait le rester. Cela pourrait inciter les banques centrales des principales économies avancées à retarder les baisses des taux directeurs.

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